Sommaire
00:00 Introduction : MTEV et cancer, problématique des durées d’anticoagulation
01:30 Risques de récidive selon le contexte : secondaire vs idiopathique vs cancer
03:00 Études antérieures sur la dose réduite
04:44 Contexte et justification de l’étude Apicat
05:25 Design de l’étude : patients, critères, schéma thérapeutique
06:31 Critères d’inclusion et profil des patients (âge, type de cancer, métastases)
08:07 Résultats : efficacité antithrombotique de la dose réduite
08:54 Résultats : complications hémorragiques et profil de sécurité
09:21 Limites et durée de suivi
09:43 Comparaison avec l’étude RENOVE : long terme, patients idiopathiques
11:10 Conclusion : intérêt clinique d’une dose réduite prolongée chez les patients atteints de cancer
Résumé
La présentation porte sur l’étude Apicat, publiée dans le New England Journal of Medicine, qui évalue l’efficacité d’une dose réduite d’apixaban (2×2,5 mg/j) pour la prévention des récidives de maladie thromboembolique veineuse (MTEV) associée au cancer, chez des patients ayant déjà reçu 6 mois d’anticoagulation thérapeutique. Le contexte clinique est complexe : ces patients présentent à la fois un risque élevé de récidive thromboembolique et un risque majoré de complications hémorragiques.
L’étude multicentrique, randomisée, en double aveugle, a comparé la dose réduite à la dose thérapeutique standard (2×5 mg/j) pendant 12 mois supplémentaires. Le critère principal de jugement était la récidive de MTEV, et le critère de sécurité incluait les hémorragies majeures et les hémorragies non majeures cliniquement pertinentes.
Résultat : la dose réduite s’est révélée non inférieure à la dose thérapeutique pour la prévention des récidives thromboemboliques (2,1 % vs 2,8 %), et supérieure en termes de tolérance, avec moins de complications hémorragiques globales (12,1 % vs 15,6 %). Il n’y avait toutefois pas de différence significative pour les hémorragies majeures seules.
La présentation met également en perspective les résultats de l’étude RENOVE (événements idiopathiques, suivi 5 ans), qui n’a pas démontré la non-infériorité statistique stricte de la dose réduite, mais suggère une réduction notable des événements hémorragiques. Ensemble, ces données soutiennent l’option d’une anticoagulation prolongée à dose réduite chez les patients atteints de cancer, avec un profil bénéfice-risque favorable, en particulier en cas de risque hémorragique accru.