Sommaire
00:00 Introduction : usage fréquent des analogues GLP-1 et enjeu endoscopique
00:34 Résidus gastriques en endoscopie chez patients traités
01:02 Résidus coliques en colonoscopie : revue systématique
01:33 Indications croissantes : diabète, obésité, bénéfices cardio-rénaux
02:36 Principales molécules : Ozempic, Wegovy, Saxenda, Rybelsus, Trulicity…
03:31 Tirzepatide : dual agoniste GLP-1/GIP, efficacité et limites
04:01 Bénéfices métaboliques : HbA1c, poids, événements CV
04:32 Effets indésirables : digestifs, sarcopénie, risques biliaires, neuropsychiatrie
05:30 Ralentissement digestif : conséquences en endoscopie
06:05 Recommandations internationales (AAS, ASGE) : jeûne et échographie
07:11 Conduite aux HUG : arrêt du traitement une semaine avant, régime sans fibres
07:41 Conclusion : bénéfices thérapeutiques VS précautions en pratique
Résumé
Cette présentation traite de l’impact clinique croissant des analogues du GLP-1, largement utilisés dans le diabète de type 2 et l’obésité, sur les explorations endoscopiques digestives. Deux revues systématiques récentes montrent que ces traitements ralentissent significativement la vidange gastrique, avec pour conséquence une présence fréquente de résidus gastriques ou coliques au moment des endoscopies. Ce ralentissement, aggravé chez les patients diabétiques à risque de gastroparésie, compromet la sécurité des examens comme la gastroscopie ou la colonoscopie.
Les analogues du GLP-1 (semaglutide, liraglutide, tirzepatide…) apportent des bénéfices métaboliques importants : réduction de l’hémoglobine glyquée, perte pondérale, protection cardiovasculaire et rénale. Le tirzepatide, dual agoniste GLP-1/GIP, offre des effets encore plus marqués, bien qu’il ne soit pas encore remboursé en Suisse.
Des effets secondaires existent : nausées, douleurs abdominales, vomissements, risques de lithiase biliaire, ralentissement du transit, et potentiellement une sarcopénie induite par la perte de poids. Certaines études mentionnent aussi un lien controversé avec des troubles neuropsychiatriques.
Concernant la gestion endoscopique, les recommandations américaines proposent un jeûne de 8h pour les solides et 2h pour les liquides, voire une échographie transabdominale en cas de doute. Aux HUG, une attitude sécuritaire est adoptée : arrêt de l’analogue GLP-1 une semaine avant l’examen (notamment les formulations hebdomadaires) et régime sans fibres étendu à 5 jours pour les colonoscopies.