Sommaire
00:00 Introduction : épidémiologie de l’acné et de la rosacée
01:20 Physiopathologie de l’acné : hyperséborrhée, kératinisation, bactéries, inflammation
04:50 Facteurs déclenchants : hormonaux, environnementaux, comportementaux
07:30 Formes cliniques : comédonienne, inflammatoire, nodulo-kystique, fulminante
11:15 Rosacée : formes, déclencheurs, rôle du Demodex, évolution
14:40 Diagnostic différentiel : folliculites, acné médicamenteuse, dermatoses rares
18:00 Stratégies thérapeutiques : topiques (rétinoïdes, peroxyde, acide azélaïque)
21:30 Isotrétinoïne : indications, surveillance biologique, contraception
24:15 Traitements hormonaux et contraception : quand y penser ?
27:00 Traitements des cicatrices : lasers, peelings, chirurgie
32:00 Conseils pratiques : hygiène, cosmétiques, photoprotection
34:10 Conclusion : individualiser le traitement, prévenir les rechutes et les cicatrices
Résumé
L’acné est une pathologie inflammatoire chronique de l’unité pilosébacée, touchant 35 à 90 % des adolescents et 14 % des adultes Les zones les plus atteintes (zone T, dos, thorax) présentent une densité élevée de glandes sébacées sensibles aux androgènes. La physiopathologie implique quatre facteurs principaux : hyperkératinisation, hyperséborrhée, colonisation par Cutibacterium acnes et inflammation. Les facteurs endogènes incluent une sensibilité accrue aux androgènes ; les facteurs exogènes incluent alimentation, tabac, manipulation, insulino-résistance.
Les formes cliniques varient de l’acné rétentionnelle à l’acné fulminante (forme systémique grave), en passant par l’acné conglobata (nodules, kystes, cicatrices). Le diagnostic est clinique, mais un bilan hormonal peut être recommandé dans certains cas. D’autres formes incluent l’acné cosmétique, mécanique, médicamenteuse ou infantile. Les diagnostics différentiels comprennent la rosacée, la folliculite, la pseudofolliculite, et certaines dermatoses rares.
Le traitement repose sur la gravité et l’impact psychologique. Les rétinoïdes topiques sont le pilier thérapeutique, combinés au besoin avec peroxyde de benzoyle, antibiotiques topiques ou systémiques. L’isotrétinoïne orale est réservée aux formes sévères ou résistantes, avec surveillance biologique et contraception obligatoire. Chez la femme, l’hormonothérapie (contraceptifs antiandrogènes, spironolactone) peut être utilisée. Les cicatrices sont traitées par laser, chirurgie ou soins esthétiques.
La rosacée, quant à elle, est une maladie inflammatoire du visage, surtout chez les phototypes clairs. Elle évolue par poussées et se manifeste par érythème, télangiectasies, papules, pustules ou rhinophyma. Les facteurs déclenchants incluent chaleur, alcool, stress, aliments épicés, soleil. Le Demodex joue un rôle dans la pathogénie. Les traitements topiques (brimonidine, métronidazole, ivermectine) et systémiques (cyclines) sont utilisés selon le stade. Le rhinophyma nécessite un traitement par laser CO₂, et l’atteinte oculaire relève d’une collaboration avec l’ophtalmologue.