Sommaire
00:00 Introduction et contexte de la pénurie en santé
01:28 Taille de la force de travail en santé en Suisse
03:50 Focus sur les médecins : effectifs, répartition, démographie
06:00 Données sur la couverture médicale et pénurie régionale
08:49 Projections sur les besoins futurs en médecine
10:54 Présentation du projet SCOHPICA
12:40 Méthodologie : recrutement, données et outils d’analyse
15:00 Profils des participants et premiers résultats globaux
17:04 Intention de rester dans la profession selon les métiers
18:31 Bien-être, équilibre vie privée-vie professionnelle
20:02 Ressources perçues et symptômes de burnout
21:46 Préparation à la réalité du travail et qualité des soins
23:34 Facteurs associés à la rétention dans la profession
24:06 Clusters professionnels selon les déterminants de bien-être
26:26 Comparaison médecins généralistes vs spécialistes
29:14 Analyse détaillée : stress, burnout, statut d’emploi
31:20 Conclusion : enjeux de planification et perspectives
Résumé
Le projet SCOHPICA (Suisse des professionnels de la santé et des proches aidants) est une étude longitudinale nationale ayant pour objectif de mieux comprendre les trajectoires professionnelles, le bien-être et les intentions de rétention des professionnel·le·s de la santé en Suisse. Face à une pénurie croissante de personnel soignant, cette cohorte apporte des données cruciales pour orienter les politiques publiques en santé.
La population étudiée comprend plus de 5 900 participants issus de diverses professions (médecins, infirmiers, pharmaciens, ambulanciers, etc.). L’analyse révèle que certains groupes, notamment les ASSC, techniciens en radiologie ou infirmières diplômées, présentent des scores faibles en termes d’intention de rester dans la profession, de bien-être ou d’équilibre vie privée-vie professionnelle.
Les médecins – en particulier les généralistes – rapportent un niveau de stress élevé, un équilibre travail-vie privée défavorable, mais aussi un bon accès aux opportunités de développement professionnel. Le burnout touche 16 % d’entre eux de manière significative, surtout parmi les salariés plus jeunes.
Par ailleurs, près de 25 % des médecins estiment ne pas avoir été bien préparés par leur formation initiale à la réalité du terrain. Toutefois, une majorité de professionnels (dont les médecins) perçoit encore la qualité des soins prodigués comme satisfaisante dans leur environnement de travail.
Enfin, l’analyse des déterminants associés à la rétention montre que des facteurs comme le soutien d’équipe, le sens du travail, la reconnaissance et les opportunités d’évolution sont plus prédictifs que le salaire seul. Les premiers résultats soulignent l’urgence d’améliorer les conditions d’exercice et de valoriser l'engagement des soignant·e·s pour éviter leur départ prématuré du système de santé.