Sommaire
00:01 - Introduction et contexte épidémiologique
00:38 - Déclaration d’urgence de santé publique par l’OMS
01:09 - Situation au Congo et en Afrique centrale
03:31 - Impact de l’arrêt de la vaccination antivariolique sur la propagation
04:40 - Épidémie mondiale de 2022
05:43 - Situation actuelle en Suisse
06:50 - Modes de transmission et facteurs socio-économiques favorisant la contagion
09:48 - Période d’incubation et symptômes du Mpox
11:24 - Formes cliniques et présentation atypique des lésions
12:30 - Confirmation diagnostique par PCR et mesures de protection
13:42 - Isolement des patients et mesures de prévention
15:52 - Stratégies vaccinales et population cible
17:02 - Questions en suspens : efficacité du vaccin, évolution du virus
18:08 - Perspectives futures et nécessité de surveillance épidémiologique
18:37 - Conclusion et ressources supplémentaires
Résumé
L’épidémie de Mpox (anciennement monkeypox) continue d’évoluer avec l’émergence de nouvelles souches virales, notamment en République Démocratique du Congo (RDC), où une transmission interhumaine a été observée, justifiant la déclaration d’urgence de santé publique par l’OMS. Mpox est causé par un poxvirus à ADN, une famille virale complexe incluant le virus de la variole. La transmission est principalement zoonotique, via un réservoir animal constitué de rongeurs, mais des chaînes interhumaines prolongées sont désormais documentées.
L’arrêt de la vaccination antivariolique depuis 40 ans a favorisé l’expansion du virus en réduisant l’immunité de masse. Facteurs aggravants : augmentation des contacts humains, mobilité accrue, et changements écologiques. L’épidémie de 2022 s’est distinguée par une transmission facilitée au sein des groupes à risque, notamment les HSH (hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes), avec une transmission par contact cutané et fluides biologiques.
Le tableau clinique se manifeste par une fièvre, des adénopathies et des lésions cutanées pustuleuses qui évoluent de façon synchrone. La maladie est souvent bénigne mais peut nécessiter une hospitalisation (10 % des cas) en raison de douleurs intenses ou de surinfections. Les complications incluent encéphalite, pneumonie et, chez les femmes enceintes, des mortalités fœtales.
Le diagnostic repose sur une PCR sur prélèvement de lésion, désormais remboursée. Le traitement reste principalement symptomatique, bien que le Tecovirimat, antiviral spécifique, soit disponible en centres spécialisés. Un vaccin atténué dérivé de la vaccine offre une protection de 70-80 % et est recommandé aux groupes à risque et en post-exposition.
Les perspectives incluent une surveillance virologique accrue, une meilleure compréhension de l’efficacité vaccinale à long terme, et le suivi de la transmission interhumaine en zones endémiques. L’évolution rapide du virus souligne l’importance des mesures de contrôle et des réponses de santé publique adaptées.