Sommaire
00:00 - Introduction et présentation de QUVIVIQ
0:26 - Définition de l'insomnie chronique et impact sur la santé
1:55 - Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : traitement de première intention
3:25 - Indication des traitements pharmacologiques en seconde ligne
5:00 - Rôle de l’orexine dans la stabilisation du sommeil
6:32 - Utilisation des somnifères dans la population générale
7:35 - Présentation de QUVIVIQ (daridorexant) et son mode d’action
8:08 - Études cliniques sur l'efficacité du daridorexant
9:18 - Réduction du temps d’éveil nocturne et amélioration du sommeil
10:27 - Effets sur la latence d’endormissement et la durée totale de sommeil
12:14 - Sécurité du daridorexant : absence de cataplexie et faible risque de sevrage
14:25 - Études chez les personnes âgées et tolérance du traitement
15:29 - Méta-analyse comparant les somnifères disponibles
16:03 - Positionnement du daridorexant par rapport aux autres traitements
16:36 - Effets secondaires et tolérance du traitement
18:20 - Remboursement et coût du daridorexant
19:30 - Synthèse des avantages et perspectives du traitement
20:05 - Conclusion et remerciements
Résumé
L’insomnie chronique est un trouble du sommeil fréquent, touchant environ 10 % de la population générale, avec des répercussions majeures sur la santé. Les recommandations internationales privilégient la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) comme traitement de première intention en raison de son efficacité prouvée, bien que son accès reste limité. En cas d’échec ou d’indisponibilité, les traitements pharmacologiques sont envisagés en seconde ligne.
Parmi ces traitements, QUVIVIQ (daridorexant) représente une avancée majeure. Il s’agit d’un antagoniste des récepteurs de l’orexine, un neurotransmetteur impliqué dans la régulation des états de vigilance. Contrairement aux benzodiazépines et aux Z-drugs, qui agissent sur les récepteurs GABA et présentent un risque de dépendance et de rebond d’insomnie, le daridorexant stabilise le sommeil en modulant l’éveil sans altérer les cycles naturels du sommeil.
Les essais cliniques randomisés ont démontré une réduction significative du temps d’éveil nocturne (-20 min en moyenne), une amélioration de la latence d’endormissement (-10 min) et une augmentation de la durée totale de sommeil (+20 min), avec une bonne tolérance et peu d’effets secondaires. De plus, il ne majore pas le risque d’apnée du sommeil, ne provoque ni cataplexie, ni effet résiduel prolongé sur la vigilance après réveil, contrairement à d’autres hypnotiques.
L’étude d’extension à 40 semaines confirme une efficacité durable sans effet de sevrage. Son profil pharmacologique en fait une option thérapeutique prometteuse pour les patients souffrant d’insomnie chronique, notamment chez les personnes âgées. Cependant, son coût et son absence de remboursement par l’assurance de base limitent actuellement son accessibilité.