Sommaire
00:00 Introduction et objectifs
01:13 Fractures de cheville : classification de Weber et ses implications
04:00 Importance de la syndesmose tibio-péronière
08:20 Fractures bi- et trimaléolaires : réduction et prise en charge
13:45 Luxations : menace cutanée et réduction urgente
19:00 Fractures de type Maisonneuve : piège à ne pas louper
24:00 Entorses persistantes : penser à la lésion de la syndesmose
27:10 Lésion de Lisfranc : signes cliniques et radiologiques
33:00 Scanner vs radio en charge : pièges et limites
36:00 Fractures du 5e métatarsien : quand s’inquiéter ?
41:30 Fractures des orteils : gestion conservatrice
44:15 Rupture du tendon d’Achille : diagnostic et indications opératoires
50:12 Botte ou Darco ? Comment bien choisir
Résumé
Cette présentation, destinée aux professionnels de santé, aborde les traumatismes fréquents du pied et de la cheville, en insistant sur les diagnostics à ne pas manquer. Elle commence par un rappel de la classification de Weber (A, B, C) qui permet d’orienter la prise en charge chirurgicale ou non des fractures de cheville. L’importance de la syndesmose tibio-péronière est soulignée, en particulier pour détecter les lésions occultes comme la fracture de Maisonneuve.
L’imagerie standard (radio en charge, scanner) joue un rôle crucial pour évaluer la stabilité de la cheville, la congruence articulaire, ou encore pour révéler les luxations souvent associées. Les luxations doivent être réduites en urgence, principalement pour éviter les souffrances cutanées ischémiques. Les fractures bi- et trimaléolaires nécessitent souvent une prise en charge chirurgicale, parfois complexe, incluant la fixation de la syndesmose.
Le cas particulier des lésions de Lisfranc est détaillé, notamment leur piège diagnostique sur les radiographies standard. Le moindre doute impose un scanner ou une radio en charge. Ces lésions, souvent secondaires à des mécanismes de torsion, peuvent évoluer vers une arthrose sévère si non diagnostiquées.
Concernant le 5e métatarsien, les fractures sont en général stables, même déplacées, et traitées de façon conservatrice, sauf chez les sportifs de haut niveau. Les fractures d’orteil suivent le même raisonnement : prise en charge presque toujours conservatrice, sauf en cas de gêne fonctionnelle majeure.
Enfin, la rupture du tendon d’Achille est abordée avec une différenciation selon la hauteur de la rupture : les ruptures moyennes (à 4 cm de l’insertion) sont généralement opérées, contrairement aux ruptures hautes. L’identification clinique (signe de Thompson, palpation du gap) et l’échographie sont essentielles pour adapter le traitement.