L’azithromycine est largement utilisée depuis quelques années en pneumologie pour prévenir les crises d’asthme, ou de BPCO ou encore réduire la mortalité des ARDS sur exacerbations de maladies interstitielles (P. Zimmermann et al. The Immunomodulatory Effects of Macrolides ; frontiers in Immunology 13 March 2018 doi:10.3389/fimmu. 2018.00302). Dans le présent article l’azithromycine et non les autres macrolides est montrée réduire de façon très nette la production d’IL-1B dans un modèle murin de sepsis par endotoxine. Il est démontré qu’il y a inhibition de l’axe inflammasome / IL-1b impliqué dans de nombreux processus inflammatoires amenant entre autre à des orages de cytokines.
L’influence de divers macrolides est comparée sur l’inhibition de cytokines produites par des macrophages humains. L’azithromycine mais pas la roxithromycine ou la clarithromycine inhibe la production de l’IL-1b tant in vitro que dans un modèle murin de sepsis in vivo. Il est démontré que cette inhibition a lieu en interférant avec l’inflammasome dans une cascade dépendant de la caspase -4. Cela inhibe la production d’IL1a et IL-1b.
Citation(s)
Gualdoni, G., Lingscheid, T., Schmetterer, K. et al. Azithromycin inhibits IL-1 secretion and non-canonical inflammasome activation. Sci Rep 5, 12016 (2015). https://doi.org/10.1038/srep12016
Commentaire
Ce travail publié dans Nature, devrait être relevant dans le contrôle de la composante inflammatoire du COVID. Ceci pourrait diminuer l’inflammation des bronches et de la toux qui en est le reflet, ainsi que réduire les chances d’un orage de cytokine tant par son action sur le NF-kb déjà bien décrite (ref ci-dessus dans Frontiers in immunology 2018) que sur l’inflammasome. Ce sont des actions biologiques qui sont probablement aussi impliquées dans le succès du traitement des exacerbations des maladies interstitielles démontrés dans une étude, ou l’azithromycine semble diminuer la mortalité de plus de 50% soit de 76% dans le groupe contrôle à 26% avec l’azithromycine en prescrivant 500mg /j pendant 5 jours)(Kawamura et al. BMC Pulmonary Medicine ; 2017 : 17: 9)