La Société américaine des maladies infectieuses fait une utile mise au point concernant les tests sérologiques. Tout ce que vous voulez savoir sur la problématique liée à la sérologie en trois petites pages !
Plusieurs problèmes doivent être résolus concernant d’une part la qualité de ces tests et d’autre part leur interprétation. Contrairement aux tests moléculaires pour le COVID-19 (par exemple, la PCR), les tests recherchant la présence d'anticorps sont actuellement mieux adaptés à des rôles de santé publique et au développement de vaccins qu'au diagnostic. Par ailleurs, tant que nous n’aurons pas accumulé des preuves suffisantes concernant l'immunité protectrice, les résultats sérologiques ne devraient pas être utilisés pour prendre des décisions du type « passeport immunitaire ».
Il est clair que cette mise au point va nécessiter des adaptations en fonction de l’évolution des connaissances
Cette mise au point détaille :
- Le contexte dans lequel nous pourrions utiliser les tests sérologiques
- La qualité des tests et leur interprétation
- Quelques développements complémentaires sur les difficultés techniques de calibration du test et des conséquences sur son utilité et son interprétation
Commentaire
Il est clair, en extrapolant sur les autres infections virales des voies respiratoires, que nous pouvons être optimiste sur les chances que la présence d’AC soit synonyme d’immunité, mais il était important de souligner que nous n’en avons pas la preuve (ni n’en connaissons la durée). Il faut comprendre quels types d’AC sont protecteurs. Cela est indispensable pour la mise au point d’un vaccin et pour informer les personnes sur leur réel statut immunitaire.
Une meilleure compréhension de la complexité de la réponse immune permettra de répondre aux préoccupations cliniques concernant la potentialisation du syndrome de libération de cytokines (SRC) par un vaccin ou une administration de plasma hyperimmun: les patients infectés par COVID-19 peuvent développer un SRC du 7e au 10e jour de la maladie, ce qui entraîne souvent la mort. On craint qu'un vaccin contre les «mauvais» antigènes ou la perfusion de plasma hyperimmun des survivants du COVID-19 ne puisse, en tout cas théoriquement, aggraver la réponse immunitaire inflammatoire chez les patients infectés par le COVID-19. Ceci est connu avec la Dengue et chez certains coronavirus infectant les chats.