Chez les réfugiés, demandeurs d’asile ou les personnes venant de régions tropicales, une éosinophilie (> 0,5 G/l) indique souvent une infection parasitaire, même en l’absence de symptômes. Les helminthiases, comme la strongyloïdose, l’ankylostomiase et la schistosomiase, sont les causes les plus fréquentes. Le diagnostic nécessite idéalement trois analyses répétées des selles et des sérologies. Toutefois, dans les centres d’hébergement collectif, la collecte et la conservation des selles sont souvent difficiles. Une approche pragmatique et simplifiée est alors préférable. Le traitement antiparasitaire, spécifique ou empirique, permet de résoudre l’éosinophilie dans la plupart des cas. En cas de doute ou de situation complexe, un avis spécialisé en médecine tropicale est recommandé pour affiner le diagnostic et le traitement.