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ISO 690 Marchal, F., ORL, Rev Med Suisse, 2005/002 (Vol.1), p. 177–182. DOI: 10.53738/REVMED.2005.1.2.0177 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2005/revue-medicale-suisse-2/orl
MLA Marchal, F. ORL, Rev Med Suisse, Vol. 1, no. 002, 2005, pp. 177–182.
APA Marchal, F. (2005), ORL, Rev Med Suisse, 1, no. 002, 177–182. https://doi.org/10.53738/REVMED.2005.1.2.0177
NLM Marchal, F.ORL. Rev Med Suisse. 2005; 1 (002): 177–182.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2005.1.2.0177
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articles : acquisitions thérapeutiques 2004 (deuxiéme partie)
12 janvier 2005

ORL

DOI: 10.53738/REVMED.2005.1.2.0177

Following subjects are presented:

General ENT: tonsillectomy, predictive factors for post-tonsillectomy hemorrage, oxy-metry, sleeping breathing problems on developpement of the child, consens on otitis media with effusion. Rhinology : reflux in chronic sinusitis, importance of olfaction, consens on chronic rhinosinusitis in terms of definition, diagnosis, epidemiology, and treatment, role of adenoids in chronic sinusitis. Otology : postraumatic and idiopathic cupulolithiasis, mastoidectomy, dose limited gamma knife in the treatment of neurinomas, treatment of tinnitus, treatment of otitis externa. Salivary glands : Coxackie virus as cause of Sjögren syndrome, Botox in hypersalivation, cortisone in facial palsy, Bell’s palsy in nasal flu vaccine. Diverse : thyroidectomies, endoscopic thyroidectomies, interest of the liga-sure.

Résumé

Les sujets suivants sont évoqués : ORL générale : tonsillectomie, facteurs prédictifs d’hémorragie post-tonsillectomie, oxymétrie, troubles respiratoires et dé veloppement de l’enfant, consensus sur l’otite séromuqueuse. Rhinologie : reflux dans la sinusite, importance de l’olfaction, consensus sur la rhinosinusite chronique, importance des vé gétations chez l’enfant. Otologie : cupulolithiase post-traumatique et idiopathique, mastoïdectomie, gamma knife dose li mi tée dans les neurinomes, traitement du tinnitus, nitrate d’argent dans l’otite ex terne. Glandes salivaires : coxsackie, cau se du Sjögren, Bo tox® dans l’hypersalivation, cortisone dans les paralysies faciales, paralysie de Bell et vaccins nasaux. Cancérologie : PET quantitatif comme facteur pronostique, préservation des glandes salivaires pendant l’irradiation, tumeurs malignes salivaires. Divers : thyroïdectomies endoscopiques, ligaSure.

INTRODUCTION

La sélection a été faite cette année à partir de plus de 3000 abstracts parus dans le domaine de l’ORL durant l’année 2004. La limitation posée par leur choix d’une part, et l’année d’autre part, fait qu’ils ne reflètent pas forcément le courant de pensée actuelle en ORL. Certaines études importantes présentées dans les acquisitions thérapeutiques des années précédentes gardent toute leur actualité.

ORL GÉNÉRALE

1 * Wolfensberger M, Mund MT. Evidence based indications for tonsillectomy. Ther Umsch 2004 ; 61 : 325-8.

La tonsillectomie, qui est une des interventions les plus fréquentes, reste également une des plus controversées et les auteurs font une revue des 25 dernières années en utilisant les critères d’evidence-based medicine. 75% des tonsillectomies sont effectuées en raison d’angines. De nombreuses études randomisées ont démontré l’efficacité de la tonsillectomie (degré d’évidence 1 à 2). Aucun consensus n’a toutefois été atteint quant au nombre d’épisodes annuels justifiant la tonsillectomie. Les indications restantes concernent l’obstruction des voies aériennes supérieures, où la tonsillectomie a montré une amélioration de la symptomatologie jusqu’à 100%. Elle reste le traitement reconnu du syndrome des apnées du sommeil, bien que ceci ne ressorte pas d’essais randomisés. Chez l’adulte, l’indication principale est également l’amygdalite chronique où il n’y a que peu de bonnes études randomisées, mais l’indication peut être raisonnablement basée sur des séries bien contrôlées (degré d’évidence 3).

2 Castellano P, Lopez-Escamez JA. American society of anesthesiology classification may predict severe post-tonsillectomy haemorrhage in children. J Otolaryngol 2003; 32: 302-7.

Cette étude essaie de déterminer s’il existe des facteurs pronostiques de complications hémorragiques post-tonsillectomie. Vingt-trois enfants ayant présenté une hémorragie ont été comparés à 69 enfants tonsillectomisés sans hémorragie postopératoire, sur un total de 559 enfants tonsillectomisés entre 1996 et 2000. Les auteurs trouvent 4% de saignements dont l’essentiel (19 sur 23) dans les huit premières heures. Sur l’ensemble des facteurs analysés, soit le type d’anesthésie, l’indication opératoire, le syndrome d’apnées du sommeil, la tension artérielle, les niveaux d’hémoglobine et d’hématocrite, le profil de coagulation et le temps opératoire, seul le score anesthésique ASA > 2 peut être significativement retenu comme facteur prédictif d’hémorragie.

3 * Nixon GM, Kermack AS, Davis GM, et al. Planning adenotonsillectomy in children with obstructive sleep ap nea : The role of overnight oximetry. Pediatrics 2004 ; 113: 19-25.

Les apnées chez l’enfant nécessitant une adénotonsillectomie et les listes d’attente étant souvent longues, cette étude s’intéresse à la problématique de la sélection des patients en fonction du degré d’urgence et de l’intensité du syndrome d’apnées. L’étude s’est faite en trois phases : dans la première, un score de sévérité a été développé en analysant les oxymétries nocturnes des enfants ayant eu des adénotonsillectomies urgentes en 1999 et 2000. Dans la phase 2, ce score a été validé rétrospectivement sur 155 enfants ayant bénéficié de polysomnographie avant tonsillectomie entre 1992 et 1998. Dans la phase 3, une étude prospective sur douze mois a été menée pour évaluer ce protocole. Sur 230 enfants testés, 78% avaient une oxymétrie normale ou non conclusive et bénéficiaient d’une polysomnographie. Ceux ayant une oxymétrie positive (22%) ne bénéficiaient d’aucun autre examen préopératoire. La programmation de l’adénotonsillectomie a été basée sur le score oxymétrique, permettant une nette diminution du délai d’attente dans les cas sévères. Les complications respiratoires ont été mesurées plus importantes et plus fréquentes à mesure de l’augmentation du score oxymétrique. En conclusion, les auteurs proposent une oxy métrie systématique pour mieux évaluer le degré d’urgen ce de l’intervention, et éviter les complications.

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4 Mitchell RB, Kelly J. Outcome of adenotonsillectomy for severe obstructive sleep apnea in children. Int J Pe diatr Otorhinolaryngol 2004 ; 68 : 1375-9.

Cette étude analyse plus précisément des enfants ap néiques sévères présentant un index supérieur ou égal à 30, ayant bénéficié d’un bilan polysomnographique pré- et postopératoire. L’analyse a été faite également sur la ba se d’un questionnaire qualité de vie (OSA 18). Les 29 en fants analysés, âgés en moyenne de 7,1 années, présen taient comme comorbidités principales l’obésité, l’asthme et les allergies. L’index de détresse respiratoire préopératoire moyen était de 64 et de 14 en postopératoire. Le score de qualité de vie préopératoire était de 78 et postopératoire de 33. En conclusion, les auteurs recommandent l’adénotonsillectomie pour des syndromes d’apnées sévères, mais insistent sur l’importance de la polysom nographie postopératoire chez ceux suspects de syndrome sévère, qui nécessitent des traitements complémen taires.

5 Gottlieb DJ, Chase C, Vezina RM, et al. Sleep-disordered breathing symptoms are associated with poorer co gniti ve function in 5-year-old children. J Pediatr 2004 ; 145 : 458-64.

Analyse de 250 enfants de cinq ans afin de corréler les troubles respiratoires de sommeil à leur fonction neurocognitive. La polysomnographie était disponible dans 85% des cas et les tests neurocognitifs ont été réalisés indépendamment du status clinique des enfants. Les enfants avec troubles respiratoires de sommeil avaient un score inférieur à ceux n’ayant pas de trouble respiratoire de sommeil tant dans leur fonction d’exécution, de mémoire ou leurs capacités intellectuelles générales. Ces résultats ont été confirmés même après avoir exclu les apnéiques de l’analyse.

6 Koopman JP, Reuchlin AG, Kummer EE, et al. Laser myringotomy versus ventilation tubes in children with otitis media with effusion : A randomized trial. La ryn go scope 2004 ;114 : 844-9.

Etude prospective randomisée chez 208 enfants présentant une otite séro-muqueuse chez qui l’indication à une mise en place de drains était posée. Une oreille traitée par drain classique (D), l’autre par myringotomie au laser (L). Dans le groupe L, l’oreille s’est refermée après 2,4 semaines (avec un taux de succès 40%), contre quatre mois dans le groupe D (avec un taux de succès de 78%). Les au teurs analysent dix variables permettant de prédire le status auditif après le traitement et proposent d’utiliser le laser sous anesthésie locale pour certaines indications et le drain transtympanique sous anesthésie générale pour d’autres indications.

7 * Rosenfeld RM, Culpepper L, Doyle KJ, et al. American Academy of Pediatrics Subcommittee on Otitis Media with Effusion; American Academy of Family Physicians ; American Academy of Otolaryngology – Head and Neck Surgery. Clinical practice guideline : Otitis media with effusion. Otolaryngol Head Neck Surg 2004; 130 (Suppl. 5): S95-118.

Rapport sur l’otite séro-muqueuse du groupe de travail de l’Académie américaine de pédiatrie, d’ORL, et de mé de ci ne générale. Certaines recommandations suivent: tester l’audition lorsque l’otite séromuqueuse persiste plus de trois mois ou à tout moment lorsque l’enfant présente des trou bles de langage, de développement ou d’audition. L’adé noï dectomie ne doit accompagner la mise en place de drain que lorsqu’une indication distincte existe (obstruction na sale, adénoïdectomie chronique). En cas de récidive, l’adé noïdectomie doit accompagner la myringotomie avec ou sans mise en place de drain. Les antiallergiques et les décongestionnants sont considérés comme inefficaces pour le trai tement de l’otite séromuqueuse de même que les agents antibiotiques et corticostéroïdes n’ont pas prouvé une effi cacité à long terme. Le comité n’a pas établi de recomman dations quant à la médecine alternative en raison d’un man que de données scientifiques évidentes; de même, le trai te ment d’allergie comme traitement de l’otite séromu queu se n’est pas confirmé par une relation causale prouvée.

RHINOLOGIE

1 * Ramadan HH. Surgical management of chronic sinusitis in children. Laryngoscope 2004 ; 114 : 2103-9.

Analyse de trois différentes modalités chirurgicales en cas de sinusite chronique réfractaire aux traitements médicamenteux chez l’enfant. Etude prospective non randomisée analysant 183 enfants sur une période de dix ans, divisés en trois groupes. Groupe 1: chirurgie sinusienne et adénoïdectomie; groupe 2: chirurgie sinusienne seule; groupe 3 : adénoïdectomie. 87% des enfants du groupe 1 étaient uniquement améliorés comparés à 75% du groupe 2 et 52% du groupe 3, confirmant ainsi le rôle des végétations dans la pathologie rhinosinusienne.

2 Wong IW, Omari TI, Myers JC, et al. Nasopharyngeal pH monitoring in chronic sinusitis patients using a novel four channel probe. Laryngoscope 2004 ; 114 : 1582-5.

Cette étude prospective détermine la prévalence du re flux acide nasopharyngé chez 40 patients souffrant de sinusite chronique, ayant bénéficié d’une pHmétrie de 24 heures (sonde à 4 canaux positionnée au nasopharynx, à l’hypopharynx, à l’œsophage proximal et distal). Le reflux gastro-œsophagien a été diagnostiqué chez 32% des patients avec 809 épisodes de reflux, dont 73% ont atteint l’œsophage distal, 23% l’œsophage proximal et 3% l’hypopharynx. Seul 0,2 % des reflux a intéressé le nasopharynx.

3 Frasnelli J, Landis BN, Heilmann S, et al. Clinical presentation of qualitative olfactory dysfunction. Eur Arch Otorhi nolaryngol 2004 ; 261 : 411-5.

Cet article souligne l’importance de l’existence d’autres plaintes plus complexes chez les patients souffrant de dysfonction olfactive, celle-ci n’étant pas simplement une réduction quantitative de leur fonction mais également une distorsion de leur sensation. Ainsi, ils se plaignent de parosmie ou de fantosmie, avec des sensations olfactives en présence ou en l’absence de l’odeur. Les observations cliniques rapportées par les auteurs corroborent celles de la littérature, estimant que l’incidence des distorsions olfactives est largement sous-estimée.

4 * Benninger MS, Ferguson BJ, Hadley JA, et al. Adult chro nic rhinosinusitis: Definitions, diagnosis, epidemiology, and pathophysiology. Otolaryngol Head Neck Surg 2003 ; 129 (Suppl. 3) : S1-32.

Rapport du groupe de travail des Sociétés américaines d’ORL, d’allergologie et de rhinologie définissant la rhinosinusite chronique, son diagnostic, son épidémiologie et sa physiopathologie. Elle se définit comme une rhinosinusite durant plus de douze semaines consécutives, comportant au moins un des signes suivants: sécrétions colorées, polypose, œdème ou érythème du méat moyen, confir mation au scanner ou éventuellement en radiographie d’un épaississement de la muqueuse. L’impact négatif de la rhinite-allergique sur les résultats chirurgicaux endoscopiques sinusiens est effectif. Les auteurs analysent de très nombreuses études bactériologiques, les germes de la rhinosinusite chronique comportant plus souvent le staphylocoque doré, les staphylocoques coagulase négatifs, les ger mes anaérobes de même que les bactéries Gram néga ti ves, par opposition aux sinusites aiguës, dues plus souvent à des germes de type streptocoques Pneumoniae, Hæmo phi lus influenzae ou Moraxella catarrhalis. Les mécanismes pa tho géniques sont largements discutés de même que le rôle des champignons dont l’atteinte se différencie entre invasive et non invasive. La rhinosinusite fongique allergique ayant une définition différente de la rhinosinusite chronique. 153 articles sont cités dans cette revue.

OTOLOGIE

1 Gordon CR, Levite R, Joffe V, Gadoth N. Is posttraumatic benign paroxysmal positional vertigo different from the idiopathic form? Arch Neurol 2004 ; 61 : 1590-3.

Cette étude intéressante analyse plus précisément les cas de vertiges paroxystiques positionnels post-traumatiques, en les comparant à la forme idiopathique. Entre 1997 et 2000, sur 247 patients consécutifs présentant un vertige paroxysmal de position (VPP), 8% étaient post-traumatiques (accident de voiture, chutes, …), 67% des patients avec VPP post-traumatique ont nécessité plusieurs traitements (manœuvres positionnelles) contre 14% des pa tients avec VPP idiopathique. Avec un follow-up de 21 ± 9 mois, 57% des patients VPP post-traumatiques avaient des épisodes récurrents contre seulement 14% des VPP idiopathiques.

2 * Salvinelli F, Trivelli M, Casale M, et al. Treatment of benign positional vertigo in the elderly: A randomized trial. La ryn gos cope 2004 ; 114 : 827-31.

Evaluation de l’efficacité de trois stratégies thérapeutiques (manœuvre de Semont, flunarizine, pas de traitement) chez des patients présentant un vertige paroxystique po sitionnel. Cette étude prospective randomisée concerne 156 patients consécutifs de plus de 60 ans. Le résultat mon tre un taux de guérison bien supérieur grâce à la ma nœu vre de Semont (94%) comparée à la flunarizine (58%) et à l’absence de traitement (36%) (p<0,01). Sur un suivi de six mois, les taux de récidives étaient plus faibles chez les pa tients ayant bénéficié de la manœuvre de Semont (4%) com parés aux patients sous flunarizine (6%) ou non traités (21%).

3 Kos MI, Castrillon R, Montandon P, Guyot JP. Anatomic and functional long-term results of canal wall-down mastoidectomy. Ann Otol Rhinol Laryngol 2004 ; 113 : 872-6.

Cette étude analyse 338 cas de mastoïdectomies réalisées entre 1974 et 1998, 259 cas ayant pu être analysés de fa çon complète. Les oreilles ont été revues en moyenne dix fois pendant les six premiers mois, deux fois par an pendant les six années suivantes, et de façon moins rapprochée. Dans certains cas, des révisions chirurgicales ont eu lieu pour récidive de cholestéatome dans 6% des cas, ou pour perforation du tympan dans 7% des cas, pour amé liorer l’au dition dans 12% des cas. Lors de la dernière consultation, 1 à 24 ans après l’opération, les oreilles étaient sèches et autonettoyées dans 95% des cas et les 5% restants ayant des oreilles humides. L’audition est restée inchangée dans 41% des cas, améliorée après chirurgie de 10 à 20 dB dans 15%, de 20 à 30 dB dans 11% des cas, et de plus de 30 dB dans 4% des cas (au total, audition améliorée ou inchan gée dans 72% des cas). Les pertes auditives (28% des cas) ont été présentes de 10 à 20 dB dans 12% des cas, de 20 à 30 dB dans 6% des cas et de plus de 30 dB dans 9% des cas. Une surdité brusque est survenue dans 0,7% des cas et une paralysie faciale dans 0,3% des cas. Quatre patients présentaient un vertige persistant. Ainsi, cette étu de mon tre que cette chirurgie mastoïdienne est le traitement adé quat de l’otite chronique cholestéatomateuse ou de l’otomastoïdite chronique, avec de bons résultats anatomiques et fonctionnels, ainsi qu’un taux de complications bas.

4 Landy HJ, Markoe AM, Wu X, et al. Safety and efficacy of tiered limited-dose gamma knife stereotactif radiosurgery for unilateral acoustic neuroma. Stereotact Funct Neurosurg 2004 ; 82 : 147-52.

Cette étude présente l’intérêt de l’utilisation du Gamma Knife à petites doses, et adaptée à la taille de la tumeur. 52 patients âgés de 23 à 83 ans ont bénéficié d’un traitement variant de 10 à 14 Gy à 45 et 70% d’isodoses. Au cun patient n’a eu de paralysie faciale ou de perte sensorielle. Sur les 34 patients suivis pendant plus d’une année, 17 avaient une réduction de la taille de la tumeur, 16 n’ont pas changé et une a augmenté. Les auditions sont restées stables. Les auteurs concluent à l’intérêt de cette technique adaptée.

5 Yilmaz I, Akkuzu B, Cakmak O, Ozluoglu LN. Mi so pros tol in the treatment of tinnitus : A double-blind study. Otolaryngol Head Neck Surg 2004; 130 : 604-10.

Etude en double aveugle évaluant l’intérêt du misoprostol dans le traitement du tinnitus. Quarante patients randomisés en deux groupes : expérimental (n = 28, groupe 1) et contrôle (n=12, groupe 2). Une amélioration a été notée dans 64% du groupe expérimental avec un score subjectif amélioré dans 36% des cas. Dans le groupe con trôle, l’amélioration a été notée dans 33% avec un score sub jectif amélioré dans 17% des cas. Les auteurs con cluent que l’étude reste certes petite pour conclure mais le misoprostol mérite de futures investigations.

6 * Van Hasselt P, Gudde H. Randomized controlled trial on the treatment of otitis externa with one per cent silver nitrate gel. J Laryngol Otol 2004 ; 118 : 93-6.

Etude intéressante randomisée contrôlée conduite au Botswana, évaluant l’efficacité du traitement d’un gel de nitrate d’argent à 1%. Quarante-quatre patients présentant des otites bactériennes et mycotiques ont été étudiés. Tren te oreilles ont bénéficié du gel à 0,1 % et 30 autres du gel à 1%. Respectivement, 28 % et 92% des oreilles ont été guéries à une semaine avec cette instillation unique. Une série non contrôlée de 120 oreilles rapporte une guérison de 93,3 % après instillation unique de gel de nitrate d’argent.

GLANDES SALIVAIRES

1 Triantafyllopoulou A, Tapinos N, Moutsopoulos HM. Evidence for coxsachievirus infection in primary Sjö gren’s syndrome. Arthritis Rheum 2004 ; 50 : 2897-902.

L’hypothèse d’une infection virale persistante à l’origine du syndrome de Sjögren a été souvent évoquée. Cette étude analyse douze patients présentant un syndrome de Sjögren primaire, huit patients avec un syndrome secondaire, et seize contrôles. Une immunohistochimie à la recherche de la capside entérovirale VP1 a été effectuée et retrouvée présente chez onze des douze patients présentant un Sjögren primaire, un patient sur huit présentant un Sjögren secondaire, et aucun patient des contrôles. Cette étu de conclut à un rôle possible des virus Coxsackie dans l’induction et dans la maintenance de l’auto-immunité en cas de Sjögren primaire.

2 Ellies M, Gottstein U, Rohrbach-Volland S, Arglebe C, Las kawi R. Reduction of salivary flow with botulinum to xin : Extended report on 33 patients with drooling, salivary fistulas, and sialadenitis. Laryngoscope 2004 ; 114 : 1856-60.

Trente-trois patients ayant bénéficié d’une injection de Botox® afin de diminuer le flux salivaire sont analysés. Le pro tocole thérapeutique a consisté en une injection de 20 à 65 unités de Botox® intraglandulaire sous contrôle ultrasonographique. Le flux salivaire et la sécrétion de thiocyanate, de protéines totales, d’alpha-amylase, de phospha ta se alcaline, de kallikréine et d’immunoglobuline A ont été mesurés avant et après injection. Les patients ont été re contrôlés cliniquement et par ultrasonographie. 79% des patients ont rapporté une amélioration nette de leurs symptômes, sept patients ont nécessité une deuxième injection entre 4 et 7 mois après la première. Le flux salivaire et le thio cyanate ont diminué une semaine après l’injection, tandis que l’amylase a augmenté, alors que les autres analyses restaient constantes. L’examen ultrasonographique n’a pas montré de changement du parenchyme parotidien. Les au teurs concluent à l’utilité du Botox® pour réduire le flux salivaire.

3 Salinas R, Alvarez G, Ferreira J. Corticosteroids for Bell’s pal sy (idiopathic facial paralysis). Cochrane Da ta base Syst Rev 2004 ; 18 : CD001942.

Cette étude de revue inclut quatre études (179 patients pour déterminer l’intérêt de la cortisone dans la paralysie faciale idiopathique). Une étude comparait la cortisone au placebo, l’autre la cortisone plus vitamines aux vitamines seules, et la dernière de hautes doses de corticoïdes i.v. versus une solution saline. Une dernière enfin non contrôlée par placebo testait l’efficacité de la méthylprednisolone. 2% des patients ayant bénéficié d’une thérapie stéroïdienne avaient une récupération incomplète contre 26% à six mois dans le groupe contrôle. Cette réduction n’était pas significative. Les auteurs concluent que la preuve de l’efficacité des corticoïdes dans la paralysie faciale idiopathi que n’est pas encore faite et que de futures études sont encore nécessaires.

4 Mutsch M, Zhou W, Rhodes P, et al. Use of the inactivated intranasal influenza vaccine and the risk of Bell’s palsy in Switzerland. N Engl J Med 2004; 350 : 896-903.

Suite aux 46 cas de paralysie faciale après vaccination intranasale anti-grippe survenus en Suisse, cette étude a été effectuée comparant le risque de paralysie faciale après vaccination parentérale ou intranasale. Le risque était significativement augmenté en cas de vaccination intranasale, correspondant à treize cas de trop pour 10 000 vaccins, survenant de 1 à 91 jours après la vaccination.

CANCÉROLOGIE

1 * Allal AS, Slosman DO, Kebdani T, et al. Prediction of outcome in head-and-neck cancer patients using the standardized uptake value of 2-18F-fluoro-2-deoxy-D-glucose. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2004 ; 59 : 1295-300.

Cette étude corrèle la fonction de la fluoro-déoxyglucose dans le pronostic en matière de tumeur ORL. 120 patients étudiés de façon prospective ayant bénéficié d’un PET ont été traités par radiothérapie avec ou sans chimiothérapie (73 patients), ou chirurgie radicale suivie ou non de radiothérapie (47 patients). Le follow-up moyen des survivants était de quatre ans. Le SUV (standardized uptake value) était plus important chez 46 patients ayant échoué au traitement par rapport au groupe contrôle, quelle que soit la méthode d’analyse du groupe (chirurgie et/ou radiothérapie). Les résultats suggèrent que le SUV représente à lui seul un facteur pronostique indépendant chez les patients atteints de tumeur ORL, quelle que soit la modalité du traitement. Ainsi, des tumeurs à valeur de SUV élevée devraient bénéficier d’un traitement plus agressif.

2 Goerres GW, Schmid DT, Bandhauer F, et al. Positron emission tomography in the early follow-up of advanced head and neck cancer. Arch Otolaryngol Head Neck Surg 2004 ; 130 : 105-9.

Grâce à l’examen PET, les métastases à distance, le tissu tumoral résiduel ou une deuxième tumeur primaire ont été diagnostiqués chez dix patients sur 26 (5 d’entre eux n’ayant aucune évidence clinique). Il y a donc eu 14 vrais négatifs et 1,1 faux positifs et 1 faux négatif. La sensibilité et la spécificité du PET-scan dans le follow-up ont été de 91% et de 93% respectivement. Les auteurs concluent qu’un PET-scan corps entier six semaines après la fin du traitement combiné permet d’identifier un résidu tumoral loco-régional et des métastases à distance. Ceci permet d’optimiser le traitement chez ces patients.

3 Kwong DL, Pow EH, Sham JS, et al. Intensity-modulated radiotherapy for early-stage nasopharyngeal carcinoma: A prospective study on disease control and preservation of salivary function. Cancer 2004 ; 101: 1584-93.

Trentetrois patients présentant des tumeurs nasopharyngées de grade T1N0N1 et traités par radiothérapie ont bénéficié d’une radiothérapie modulée, épargnant les glandes parotides d’une irradiation importante. Chez 19 pa tients, il a été possible d’effectuer des mesures du flux salivaire total et stimulé au départ, à 2 mois, 6 mois, 12 mois, 18 mois et 24 mois après irradiation. Le follow-up de deux ans montre un seul échec en termes de métastase cervicale. Les doses moyennes reçues au niveau de la parotide étaient de 38,8 Gy. 60% et 47% des patients ont récupéré plus de 25% de leur flux salivaire de repos et stimulé à une année, et avec 86% et 71% à deux ans.

4 * Terhaard CH, Lubsen H, Van der Tweel I, et al ; Dutch Head and Neck Oncology Cooperative Group. Salivary gland carcinoma: Independent prognostic factors for locoregional con trol, distant metastases, and overall sur vival : Results of the Dutch head and neck oncology cooperative group. Head Neck 2004 ; 26: 681-92; discussion 692-3.

Cette large étude rapporte les résultats oncologiques de 565 patients présentant des carcinomes des glandes salivaires (332 parotides, 76 sous-maxillaires, 129 localisés à la cavité buccale et 28 au pharyngo-larynx). Le suivi moyen est de 74 mois, les taux de contrôle local et régional ont été de 78 et 87%. La survie à dix ans a été de 50%. L’analyse multivariée a montré que le contrôle local était essentiellement influencé par le grade T, l’invasion osseuse, les mar ges de résection et le traitement. Le contrôle régional dé pendait essentiellement du grade N, de la paralysie faciale et du trai tement, les métastases à distance étaient in dé pendamment corrélées au T ou au N ou à l’invasion périneurale, au type histologique, ou à l’invasion cutanée. La radiothérapie postopératoire a amélioré le contrôle loco-régional.

5 Guntinas-Lichius O, Klussmann JP, Schroeder U, et al. Primary parotid malignoma surgery in patients with normal preoperative facial nerve function : Outcome and long-term postoperative facial nerve function. La ryn go scope 2004; 114: 949-56.

Cette étude porte sur 211 patients ayant présenté des tumeurs parotidiennes malignes avec une fonction faciale normale en préopératoire. Une parotidectomie totale a été possible chez 79 patients, et 28 patients ont nécessité une parotidectomie radicale avec sacrifice du nerf facial. Tou tefois, les résultats oncologiques n’ont pas été différents entre les deux groupes, de la même façon la survie à cinq ans a été comparable dans les deux groupes. Les auteurs concluent qu’une tumeur parotidienne avec une fonction faciale normale peut être traitée par une parotidectomie standard en préservant autant que possible le nerf facial.

DIVERS

1 Acun Z, Cihan A, Ulukent SC, et al. A randomized prospective study of complications between general surgery residents and attending surgeons in near-total thyroidectomies. Surg Today 2004 ; 34 : 997-1001.

Cette étude se penche sur le taux de complications après 152 thyroïdectomies totales, analysées d’une part chez des résidents, d’autre part chez les chirurgiens avancés. Les pourcentages de paralysie cordale temporaire ont été de 3,7 et 2,7% respectivement pour les résidents et pour les membres avancés, pour le parathyroïdisme temporaire cela a été de 8% pour les membres du staff et 6% pour les résidents. Les auteurs concluent que ce type de chirurgie peut être effectué par des résidents sous supervision étroite, sans majoration du risque opératoire.

2 Petrakis IE, Kogerakis NE, Lasithiotakis KG, Vra chas sotakis N, Chalkiadakis GE. LigaSure versus clamp-and-tie thyroidectomy for benign nodular disease. Head Neck 2004 ; 26 : 903-9.

Un nouveau système de diathermie bipolaire appelé LigaSure est essayé et comparé à la technique classique. Entre mai 1998 et octobre 2002, 517 patients ayant bénéficié d’une thyroïdectomie pour goitre multinodulaire bénin ont été répartis en deux groupes : 270 et 247. Il n’y a pas eu de complication intra-opératoire. Le temps opératoire a été plus court dans le groupe LigaSure. Le saignement pero pé ratoire était similaire dans les deux groupes, mais le remplissage des redons a été plus faible dans le groupe Li ga Sure. Les auteurs concluent à l’efficacité de ce système.

3 Wang CC, Chen J, Hu YZ, Wu DB, Xu YH. Endoscopic thyroidectomy with 150 cases. Zhonghua Wai Ke Za Zhi 2004 ; 42 : 675-7.

Il s’agit d’une grande série de 150 thyroïdectomies réalisées par voie endoscopique via l’aréole mamelonnaire. Le temps opératoire a varié de 50 à 270 minutes (moyenne 80 minutes), et il n’y a pas eu de complication de type atteinte du laryngé récurrent ou des parathyroïdes. Le séjour hospitalier a varié de 3 à 7 jours (en moyenne 4 jours) et le sui vi de 13 mois en moyenne a montré des résultats analo gues tant du point de vue cosmétique que thérapeutique par rapport à la technique chirurgicale classique.

Auteurs

Francis Marchal

Chargé d’enseignement Médecin consultant HUG Cours
de
Rive 16 1204 Genève

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