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ISO 690 Nau, J., Vers la détection du cancer du sein à partir d’une simple prise de sang ? , Rev Med Suisse, 2005/061 (Vol.2), p. 1010–1010. DOI: 10.53738/REVMED.2006.2.61.1010 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2006/revue-medicale-suisse-61/vers-la-detection-du-cancer-du-sein-a-partir-d-une-simple-prise-de-sang
MLA Nau, J. Vers la détection du cancer du sein à partir d’une simple prise de sang ? , Rev Med Suisse, Vol. 2, no. 061, 2005, pp. 1010–1010.
APA Nau, J. (2005), Vers la détection du cancer du sein à partir d’une simple prise de sang ? , Rev Med Suisse, 2, no. 061, 1010–1010. https://doi.org/10.53738/REVMED.2006.2.61.1010
NLM Nau, J.Vers la détection du cancer du sein à partir d’une simple prise de sang ? . Rev Med Suisse. 2005; 2 (061): 1010–1010.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2006.2.61.1010
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avancée thérapeutique
12 avril 2006

Vers la détection du cancer du sein à partir d’une simple prise de sang ?

DOI: 10.53738/REVMED.2006.2.61.1010

La jeune société ExonHit Therapeutics, spécialisée dans l’épissage alternatif de l’ARN et bioMérieux, groupe mondial leader dans le secteur du diagnostic in vitro ont annoncé, il y a quelques jours, être parvenus à franchir «une étape de recherche significative dans la détection du cancer du sein».1 Les résultats scientifiques précis de leur travail devaient être présentés le 4 avril dans le cadre du congrès annuel de l’Association nord-américaine pour la recherche contre le cancer organisé à Washington. «Ils devraient permettre de développer de nouveaux tests de dépistage précoce du cancer du sein à partir d’échantillons sanguins. De tels tests pourraient ouvrir la voie à une meilleure prise en charge du patient et à une décision thérapeutique pertinente rapide, améliorant ainsi les chances de guérison» soulignent les responsables de ces deux firmes.

Ces résultats s’inscrivent dans un ensemble de travaux de recherche visant à la mise au point de nouveaux diagnostics moléculaires dans le domaine du cancer ; travaux qui s’appuient sur l’expertise d’ExonHit en matière d’identification de signatures génétiques ou «variants d’épissage» associées aux maladies. «On sait que la présence de cellules dans un organisme conduit à l’établissement d’une forme de dialogue moléculaire entre ces cellules et celles du système immunitaire. Nous nous sommes intéressés aux traces de ce dialogue au travers des mécanisme de l’«épissage» et nous avons ainsi pu mettre en évidence que l’observation de l’activité de certains gènes permettait de reconnaître les femmes atteintes et celles qui ne le sont pas» explique Fabien Schweighoffer, directeur général d’ExonHit Therapeutics.

En pratique, les chercheurs ont appliqué la technologie de profilage du génome DATAS (Differential analysis of transcripts with alternative splicing) entre des échantillons sanguins de femmes atteintes ou non d’un cancer du sein à un stade I/II. Les chercheurs ont permis d’identifier et d’isoler un ensemble de gènes incluant des variants d’épissage qui sont exprimés différemment chez les femmes atteintes ou non d’un cancer du sein. Les marqueurs les plus significatifs ont été ensuite caractérisés par la technologie SpliceArray d’ExonHit appliquée à une plateforme de biopuces GeneChip (celle d’Affymetrix, Santa Clara, Californie). Une signature de 54 gènes a été ainsi capable de classer correctement 86,5% des contrôles (32/37) et 92,7% des cancers du sein (51/55). Des études cliniques multicentriques prospective portant sur 1000 personnes sont en cours afin de confirmer la spécificité et la sensibilité de ces marqueurs.

«… Une signature de 54 gènes a été ainsi capable de classer 86,5% des contrôles et 92,7% des cancers du sein …»

«Ces résultats démontrent le bien fondé qu’un panel bien caractérisé de marqueurs moléculaires dans le sang peut permettre de mettre au point des tests de dépistage du cancer du sein prometteurs. Ceci est un développement important» explique Bruno Tocqué, président du directoire d’ExonHit Therapeutics qui précise que la collaboration avec bioMérieux va se poursuivre pour diriger des études cliniques multicentriques, prochaine étape dans le développement de ce que nous considérons être une avancée majeure dans le dépistage du cancer du sein. «La détection précoce du cancer du sein pourrait améliorer le pronostic et les chances de guérison précise pour sa part le docteur Christophe Mérieux, directeur de la recherche et du développement, des “affaires médicales” de bioMérieux. Ces résultats offrent une perspective encourageante pour appréhender le plus en amont possible cette pathologie et pour la recherche en oncologie. En synergie avec d’autres méthodes de dépistage, ces tests pourraient permettre une décision thérapeutique encore plus précoce et plus pertinente.»

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Il reste notamment à savoir comment pourrait s’articuler ce diagnostic moléculaire avec la pratique de la mammographie dont on sait qu’elle est la méthode la plus fiable pour détecter le cancer du sein chez des femmes asymptomatiques. L’OMS recommande aujourd’hui que les femmes âgées de plus de 50 ans subissent un examen de détection une fois tous les deux ans. Aux Etats-Unis, le National Cancer Institute recommande un examen annuel pour les femmes de 40 à 74 ans. On estime toutefois qu’environ un tiers de la population visée se présente aux examens. La mammographie, dans la plupart des cas, ne permet pas de détecter des tumeurs dont la taille est inférieure à 5mm. On sait aussi que l’interprétation de certaines mammographies – notamment celles des femmes ayant une texture dense des seins – est délicate. Et lorsqu’une lésion suspecte a été identifiée, une biopsie et une analyse anatomopathologique s’imposent pour confirmer ou infirmer le diagnostic. C’est dire le bouleversement que constituerait la mise au point d’une méthode de diagnosticmoléculaire «à distance» d’une affection qui, chaque année en France, est directement responsable d’environ 11000 décès.

Jean-Yves Nau

Auteurs

Jean-Yves Nau

jeanyves.nau@gmail.com

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