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ISO 690 | Nau, J., L’OMS s’élève contre le commerce des organes humains, Rev Med Suisse, 2007/106 (Vol.3), p. 965–965. DOI: 10.53738/REVMED.2007.3.106.0965 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2007/revue-medicale-suisse-106/l-oms-s-eleve-contre-le-commerce-des-organes-humains |
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MLA | Nau, J. L’OMS s’élève contre le commerce des organes humains, Rev Med Suisse, Vol. 3, no. 106, 2007, pp. 965–965. |
APA | Nau, J. (2007), L’OMS s’élève contre le commerce des organes humains, Rev Med Suisse, 3, no. 106, 965–965. https://doi.org/10.53738/REVMED.2007.3.106.0965 |
NLM | Nau, J.L’OMS s’élève contre le commerce des organes humains. Rev Med Suisse. 2007; 3 (106): 965–965. |
DOI | https://doi.org/10.53738/REVMED.2007.3.106.0965 |
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Qu’on le sache: l’Organisation mondiale de la santé (OMS) entend voir au plus vite promulgués de nouvelles directives et de nouveaux principes dans le champ de la transplantation d’organes. Il s’agit là de prendre en compte les progrès de la médecine et le développement de ce qu’il est désormais convenu de désigner comme étant le «tourisme de la transplantation.» «L’inexistence ou la faiblesse de la législation sur le don d’organes et la transplantation encouragent la commercialisation et le tourisme de la transplantation» vient ainsi de déclarer Luc Noël, coordinateur des procédures cliniques de l’OMS.
Le «tourisme de la transplantation» correspond aux déplacements géographiques de personnes riches dont l’état de santé nécessite la pratique d’une greffe d’organe (le plus souvent un rein) et qui, faute de le trouver dans leur pays, vont l’acheter dans un pays en développement.
«Si tous les pays s’accordaient sur une approche commune, et mettaient un terme à l’exploitation commerciale, l’accès (aux organes) serait plus équitable et les tragédies médicales seraient évitées», a affirmé M. Noël.
Ce responsable a indiqué aux journalistes que la transparence devait être au cœur du système des dons. Il a annoncé que l’OMS allait mettre sur pied un Forum global pour développer de nouvelles lignes de conduite.
Qu’en pensent les spécialistes? Pour Jeremy Chapman, responsable de l’Unité de transplantation rénale de l’Hôpital Westmead à Sydney en Australie, la réglementation en matière de transplantation devrait suivre les développements médicaux et technologiques de ces dernières années. «La commercialisation de la transplantation d’organes permet à des intermédiaires de devenir riches, le malade reçoit un mauvais traitement et le pauvre en subit les conséquences» estime-t-il. Pour sa part Adib Rizvi, directeur de l’Institut Sindh d’urologie et de transplantation à Karachi au Pakistan, affirme que son pays était devenu le plus important centre de tourisme de la transplantation d’organes.
«Nous sommes entourés par de riches acheteurs d’Extrême-Orient, du Moyen-Orient et des pays européens, affirme-t-il. Depuis 1994, le marché s’est tellement développé qu’entre 80 et 85% de toutes les transplantations sont pratiquées pour des raisons commerciales.»
Il faut ici compter avec la vente d’organes prélevés sur des condamnés à mort fraîchement exécutés, pour des patients en attente de greffe. La Chine avait développé secrètement ce secteur d’activité jusqu’à ce qu’en novembre 2006 un responsable du ministère chinois de la Santé reconnaisse son existence. Un spécialiste chinois de la transplantation, le docteur Zhonghua Chen, a déclaré en juillet, lors d’une conférence à Boston, que ses collègues chinois avaient greffé 8102 reins, 3741 foies et 80 cœurs en 2005. On aimerait connaître ici le point de vue de Margaret Chan, citoyenne chinoise et directrice générale de l’OMS.
Face à ce constat les avis divergent. Pour les tenants d’une économie de marché ne souhaitant plus respecter le concept de non-patrimonialité du corps humain le moment est venu de légaliser le commerce des reins, des lobes hépatiques et pulmonaires comme des ovocytes et des spermatozoïdes humains. C’est notamment la position défendue par The Economist. Le prestigieux hebdomadaire britannique soutient que l’on parviendrait ici à supprimer les listes d’attente tout en prévenant le développement du marché noir avec tous les inconvénients médicaux qui y sont liés. C’est dire l’intérêt qu’il faudra porter au prochain Forum de l’OMS.
Jean-Yves Nau
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