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ISO 690 Nau, J., Pour votre cœur, brossez vos dents !, Rev Med Suisse, 2010/261 (Vol.6), p. 1684b–1685b. DOI: 10.53738/REVMED.2010.6.261.1684b URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2010/revue-medicale-suisse-261/pour-votre-caeur-brossez-vos-dents
MLA Nau, J. Pour votre cœur, brossez vos dents !, Rev Med Suisse, Vol. 6, no. 261, 2010, pp. 1684b–1685b.
APA Nau, J. (2010), Pour votre cœur, brossez vos dents !, Rev Med Suisse, 6, no. 261, 1684b–1685b. https://doi.org/10.53738/REVMED.2010.6.261.1684b
NLM Nau, J.Pour votre cœur, brossez vos dents !. Rev Med Suisse. 2010; 6 (261): 1684b–1685b.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2010.6.261.1684b
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Actualité
8 septembre 2010

Pour votre cœur, brossez vos dents !

DOI: 10.53738/REVMED.2010.6.261.1684b

Etonnante étude publiée il y a quelques semaines sur le site du British Medical Journal (BMJ)1 qui, statistiques à l’appui, vient confirmer l’existence de relations entre hygiène bucco-dentaire et risque cardiovasculaire. Ce travail s’inscrit dans le cadre plus général de l’intérêt développé depuis environ deux décennies sur l’existence de possibles liens entre affections dentaires (notamment les pathologies parodontales) et les maladies cardiovasculaires. Cet intérêt repose sur le fait bien établi que l’inflammation joue un rôle important dans la pathogenèse de l’athérosclérose, des marqueurs de l’inflammation ayant été systématiquement associés à un risque accru de survenue d’affection cardiovasculaire.

Plusieurs études épidémiologiques de petite taille avaient été menées sur le thème de l’association entre la santé bucco-dentaire et les maladies cardiovasculaires et ce sur la base d’évaluations cliniques. Mais de telles évaluations sont difficilement réalisables sur de grandes échelles. Dirigés par Richard Watt (département d’épidémiologie et de santé publique, University College London), les auteurs de la publication du BMJ ont pris l’affaire sous un nouvel angle : étudier si le nombre quotidien de brossages des dents (geste préventif de la maladie parodontale) a ou non un impact sur le risque de développer une affection cardiovasculaire. Ils ont d’autre part examiné l’association entre la fréquence de brossage des dents et les marqueurs inflammatoires (protéine C réactive, fibrinogène).

Ce travail a été mené dans le cadre de la Scottish Health Survey, échantillon représentatif de la population générale vivant en Ecosse, et il a au total concerné 11 869 hommes et femmes, d’un âge moyen de 50 ans. L’hygiène buccale a été évaluée sur la base d’autodéclarations quant à la fréquence régulière du brossage des dents. Des enquêtes ont été menées parallèlement de manière prospective sur la base de dossiers hospitaliers pour, avec toutes les garanties statistiques, estimer le risque d’événements cardiovasculaires ou de décès en fonction de l’hygiène buccale. L’association entre hygiène bucco-dentaire, marqueurs de l’inflammation et coagulation a été examinée chez 4830 participants. Ce travail a montré que globalement l’hygiène bucco-dentaire de la population écossaise était généralement satisfaisante : 62% des participants ont déclaré se rendre chez leur chirurgien-dentiste tous les six mois, 71% affirmant se brosser les dents au rythme de deux fois par jour.

Résultats : un total de 555 épisodes de maladies cardiovasculaires a été recensé sur une période moyenne d’environ huit ans. Parmi eux, 170 ont eu des conséquences mortelles. Dans environ 74% des cas il s’agissait d’une pathologie coronarienne. Les participants ayant déclaré ne jamais se brosser les dents (ou ne faire que très rarement un tel geste) présentaient un risque accru d’être victime d’un accident cardiovasculaire. Après ajustement des données pour tenir compte des facteurs de risque cardiovasculaires connus (classe sociale, obésité, tabagisme, antécédents familiaux), les auteurs de ce travail ont montré que les participants déclarant se brosser à un rythme inférieur à deux fois par jour avaient un risque de maladie cardiaque majoré de 70% par rapport aux autres participants plus soucieux de leur hygiène bucco-dentaire. Et ceux ainsi exposés à un risque supérieur présentaient également des concentrations plasmatiques plus élevées de protéine C réactive et de fibrinogène. «Nos résultats confirment et même renforcent l’hypothèse d’une relation entre l’hygiène bucco-dentaire et le risque de maladie cardiovasculaire» conclut le Pr Watt. Question : ce qui est ici établi en Ecosse vaut-il pleinement sous d’autres latitudes ?

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Auteurs

Jean-Yves Nau

jeanyves.nau@gmail.com

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