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ISO 690 | Martin-du-Pan, R., Sappino, A., Banale, la chute des cheveux ?, Rev Med Suisse, 2013/409 (Vol.9), p. 2303–2303. DOI: 10.53738/REVMED.2013.9.409.2303 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2013/revue-medicale-suisse-409/banale-la-chute-des-cheveux |
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MLA | Martin-du-Pan, R., et al. Banale, la chute des cheveux ?, Rev Med Suisse, Vol. 9, no. 409, 2013, pp. 2303–2303. |
APA | Martin-du-Pan, R., Sappino, A. (2013), Banale, la chute des cheveux ?, Rev Med Suisse, 9, no. 409, 2303–2303. https://doi.org/10.53738/REVMED.2013.9.409.2303 |
NLM | Martin-du-Pan, R., et al.Banale, la chute des cheveux ?. Rev Med Suisse. 2013; 9 (409): 2303–2303. |
DOI | https://doi.org/10.53738/REVMED.2013.9.409.2303 |
Exporter la citation | Zotero (.ris) EndNote (.enw) |
Un homme de 24 ans est adressé par son dermatologue à un endocrinologue en raison d’une chute de cheveux. L’examen physique est normal à part une discrète gynécomastie bilatérale. Les tests sanguins montrent une augmentation des taux de testostérone totale (44 nmol/l (N < 30)) et d’œstradiol (355 pmol/l (N < 200)) et une suppression des taux de FSH et LH. Vu l’absence d’anamnèse (du moins avouée) de prise d’anabolisants, qui aurait pu expliquer ce tableau hormonal,1 on dose la β-HCG, qui est élevée (84 UI/l). Un ultra-son testiculaire montre un nodule hypoéchogène intratesticulaire de 22 mm sur 14 du côté gauche.
Une orchidectomie gauche est alors effectuée et l’examen anatomopathologique révèle la présence d’un séminome.
Après l’opération, on note une normalisation des gonadotrophines, des valeurs de testostérone, d’œstradiol et d’HCG. Le patient n’a eu ni chimiothérapie ni radiothérapie adjuvante. Dix ans plus tard, le patient va bien et il est considéré comme guéri. L’alopécie n’a pas régressé après le traitement chirurgical.
Un autre patient, âgé de 25 ans, consulte l’endocrinologue (sur le conseil de son père qui avait consulté neuf ans auparavant pour une épididymite) en raison d’une chute de cheveux qu’il traite par application locale de finastéride (Propecia). L’examen clinique est normal, mis à part la présence d’une alopécie androgénique. La palpation testiculaire est sans particularité, il n’y a pas de gynécomastie et le bilan hormonal est normal. Une échographie testiculaire est alors proposée au patient, après mention d’un cas semblable au sien (cf. supra) chez qui l’examen avait mis en évidence une tumeur testiculaire. De manière surprenante, l’ultra-son permet la découverte (purement fortuite) d’une tumeur intratesticulaire de 13 mm sur 10. Les valeurs de testostérone, d’œstradiol, de FSH, de LH et d’HCG sont normales. Un CT-scan suggère la nature cancéreuse de cette tumeur.
Une orchidectomie est alors pratiquée, et l’examen anatomopathologique confirme la présence d’un séminome. Trois ans plus tard, le patient va bien, sans avoir eu besoin ni de chimiothérapie ni de radiothérapie. Dans ce cas non plus, l’alopécie n’a pas régressé après le traitement chirurgical.
Quelles sont les indications du dosage de la testostérone ?
Les indications à un dosage de la testostérone sont celles recommandées par nos collègues endocrinologues, à avoir en cas de suspicion clinique d’hypogonadisme ou d’andropause (baisse de la libido, des érections, de la force et de la masse musculaire, de l’énergie vitale, présence de gynécomastie, d’ostéoporose ou d’anémie). Il est à souligner que ces diagnostics cliniques ne sont pas toujours aisés, la perte de libido et la réduction d’énergie vitale pouvant être des manifestations d’un état dépressif, condition (bien) plus prévalente que l’insuffisance gonadique. Enfin, le dosage de la testostérone doit être effectué le matin à 8 heures et comporter une évaluation du taux de testostérone libre.
Quelles sont les indications de l’échographie testiculaire ?
L’échographie testiculaire est indiquée en cas de douleur ou de palpation d’une masse testiculaire (ou scrotale).
L’incidence des cancers testiculaires semble augmenter depuis quelques décennies. Quelles sont les causes possibles ? Les perturbateurs endocriniens sont-ils impliqués dans cette augmentation ?
En effet, l’incidence des tumeurs testiculaires a sensiblement augmenté ces dernières décennies dans les sociétés occidentales, bien que ces tumeurs demeurent encore relativement rares. Des corrélations épidémiologiques ont été établies avec la présence dans l’environnement de perturbateurs endocriniens, mais également avec la consommation régulière de THC (tétrahydro-cannabinol).2
L’augmentation de la β-HCG est-elle courante en cas de tumeur testiculaire ? Est-ce typique des séminomes ?
La production de β-HCG n’est pas typique des séminomes, mais plutôt des autres types de cancers testiculaires, à savoir les choriocarcinomes ou les tératocarcinomes qui représentent près de 80% des tumeurs testiculaires. La détection de β-HCG dans un cas de séminome doit faire évoquer la présence d’une tumeur mixte.
Les tumeurs germinales des testicules sont-elles habituellement associées à une chute de cheveux (alopécie androgénique) ? Et qu’en est-il du risque de cancer de la prostate ?
L’alopécie androgénique n’est pas caractéristique des tumeurs gonadiques. En revanche, des corrélations épidémiologiques ont été établies entre alopécie et cancer de la prostate, sans qu’un mécanisme plausible puisse être évoqué.3
Comité de lecture : Dr Gilbert Abetel, Orbe ; Dr Patrick Bovier, Lausanne ; Dr Vincent Guggi, Payerne ; Dr Philippe Hungerbühler, Yverdon-les-Bains ; Dr Ivan Nemitz, Estavayer-le-Lac ; Dr Pierre-Alain Plan, Grandson
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